dimanche 19 mai 2013

Quel pays, être un pays de misère n’était pas suffisant, il a fallu que nous soyons aussi un pays de l’horreur .


L’homme avait tué un homme et laissé sa femme pour morte en 2005. Depuis le 3 avril, il est libre. Voici ses aveux en exclusivité

UCCLE  Pourquoi un homme en vient-il à tuer quelqu’un qui ne lui a strictement rien fait et qu’il ne connaissait même pas 10 minutes plus tôt ?

La nuit du 4 au 5 août 2005, Jean-Christophe B., 27 ans, a tué dans leur maison où il s’était introduit à Uccle, un homme de 82 ans et laissé pour morte son épouse de 81 ans. Pourquoi ?

Nous avons cherché. Voici ses aveux, jamais publiés.

“À ce moment le dentier de la dame composé de deux éléments a été éjecté de sa bouche et a atterri sur le sol dans le hall. Ces gens n’ont pas opposé de résistance car ils étaient trop âgés.”

Depuis trois jours, Jean-Christophe rôdait dans Bruxelles. À la recherche d’un boulot. Flic ou pompier ou encore la Légion : “Je suis un homme d’ordre.” Il erre et, la nuit, cherche où dormir.

Aux Petits Riens, on l’éjecte. “Il faut s’inscrire, il y a une procédure, des formulaires à remplir.”

Aux urgences de la Clinique Ste-Elisabeth : “Vous n’êtes pas malade, ouste.” Il a faim, soif. Il entre dans un night shop, prend un Red Bull et part sans payer.

Trois heures du matin. Dans son errance, il arrive avenue Floréal, qui lui rappelle des souvenirs. Du temps de l’athénée, des copains habitaient la rue.

Au 36, il s’arrête.

Pourquoi le 36 ? “Une fenêtre mal fermée. Et une voiture devant le garage. Si la fenêtre avait été bien fermée, ça s’arrêtait là.”

Pure loterie ! Pour Hélène et Émile Furnémont, les dés sont jetés. À l’étage, le bruit les réveille.

B. : “La lumière du palier s’est allumée.”

Dans dix minutes, B. sera devenu un assassin. “Les deux personnes descendent et le monsieur le premier. Je lui demande les clés de sa voiture. Comme il ne répond pas, j’ai commencé à le frapper au visage avec mon poing et puis la même chose avec la dame.

Vu leur âge, ils ont des difficultés pour s’exprimer. Comme on était dans le hall, j’ai porté la dame dans le bureau, puis le monsieur. Je lui repose la question pour les clés et il me dit qu’elles se trouvent sur le contact de sa voiture.

C’est bête. Si je l’avais vu, ça se serait aussi arrêté là et il n’y aurait pas eu ces crimes odieux.

J’ai pris un cendrier lourd et j’ai frappé l’homme avec. Je n’ai plus touché la dame car elle était déjà KO (c’est ce qui fera qu’elle survivra, à la différence du mari).

Ensuite j’ai jeté le cendrier à la poubelle et j’ai pris deux couteaux. J’ai frappé monsieur tellement fort qu’un couteau s’est cassé et alors j’ai frappé avec l’autre.

Pour moi ces gens sont décédés. C’est la manière dont je les ai frappés qui me fait parler ainsi. Je me suis lavé. Quand je suis propre, je monte dans la chambre de monsieur et je regarde sous le matelas mais ne ne trouve rien, puis je fouille les tiroirs et je trouve deux paires de chaussettes que je prends car j’ai froid aux pieds.

Et je prends dans la sacoche de la vieille dame un billet de 20 euros et un autre de 10 euros.”

Le commissaire Pierre Colson lui demande : “Pas gai, hein ?”

Et B. répond : “Pas gai la mort, ben non, je ne connaissais pas la mort, maintenant je connais.”

Pour les psychiatres du parquet de Bruxelles qui l’examineront, cet homme n’était pas responsable de ses actes.

Et la justice refusera à la famille des victimes une contre-expertise qui aurait peut-être pu conclure autrement.

Au final, B. sera interné, fin 2006, aux Marronniers à Tournai où, dès la troisième année, il bénéficiera de sorties autorisées régulières.

De 2009 à 2013, B. obtiendra 126 sorties autorisées, pour un total de 255 jours.

Et le 3 avril 2013, la commission de défense sociale le remettait en liberté. Depuis le mois passé, B. vit près de Bruxelles.       © La Dernière Heure 2013  




ceci est l’affiche d’un film des années 90

qui est en réalité une fiction,
ce qui n’est pas une fiction est l’article ci-dessus,
ce qui ressemble aujourd'hui de plus en plus à
de la fiction est le comportement de la justice



4 commentaires:

  1. Confier le cas d'un meurtrier à un psy, c'est le summum. 2 ou 3 visites et hop l'analyse est faite.
    Quelques années en milieu psychiatrique et le voilà, guéri et remis en liberté.

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  2. a l’exemple de celui qui a foncé en voiture sur des motards policiers devant le Palais Royal de Laeken voila plusieurs mois, et déclaré fou moins d’une heure plus tard.
    on déclare facilement ces dernières années, fou plusieurs individus directement après leurs méfaits, la raison !!! elle est facile a deviné.

    les autorités arrivent a minimisé ce genre de chose, ils les banalisent même, pourtant quand de temps à autre l’on peut entendre le témoignage de quelques victimes, ceux–ci même plusieurs semaines voir même des mois plus tard ,sont toujours terrorisés par ce qu’ils ont vécu ou du subir , honte a ces gens qui protègent la raciale.

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  3. Une dame du quartier s'est faite agresser, il y a quelques années. Je ne pourrais dire son âge (elle en faisait un secret) mais disons passé 65. Hyper coquette, joviale, coiffeur toutes les semaines, et puis tout a basculé. Un soir d'hiver, vers 17 heures, en rentrant de chez le coiffeur, elle s'est fait arracher son sac et tabasser à coups de batte (hôpital, coma), elle ne s'en est jamais remise. Cette petite dame est maintenant dans une maison de retraite, méconnaissable. Tout cela pour un sac et 100 €. Les coupables n'ont jamais été retrouvés. Justice ne lui sera jamais rendue.

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    1. oui Léonie, si vous ne l’aviez pas écrit, je l’aurais deviné, que l'on supprime les arme, je peux le comprendre, mais au moins que l’on défend les plus faibles, si l’on ne le fait pas, cela s’appelle de la lâcheté.

      si Victor Hugo devait vivre à notre époque, il ne devrait pas aller loin pour trouver l’inspiration.
      je suppose que la dame du quartier et qu’on appelait madame chapeau avant qu’elle ne se fasse tuer dans son appartement, son assassin cour toujours ?
      nous en Belgique, des affaires Dominici, nous on avons plein.

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