lundi 6 mai 2013

Arbitre agressé: "J'ai eu la peur de ma vie



NEDER-OVER-HEMBEEK Samedi soir, après avoir sifflé la fin d’un match de 3e provinciale entre le Black Star et Suryoyés, l’arbitre Eric Godard et ses deux assistants ont été pris à partie par les joueurs de Suryoyés et très vite par des dizaines de supporters qui ont couru après les arbitres, touchés par de nombreux coups.

La police est intervenue en masse pour escorter le trio arbitral loin du stade.
Le lendemain de cette horrible soirée, nous avons rencontré Eric Godard, qui avait déjà repris le chemin des terrains.

Monsieur Godard, tout d’abord, comment allez-vous ?
“Ça va bien, sinon je n’aurais pas sifflé ce match aujourd’hui (NdlR : lisez hier). J’ai surtout une pensée pour mon assistant qui est touché à la jambe après s’être fait rouer de coups.”

Vous avez compris ce qui s’est passé samedi ?
“Suryoyés menait et le Black Star a égalisé. Certains disent que le ballon n’a pas passé la ligne et que mon juge de ligne aurait indiqué qu’il n’était pas rentré. Or, mon assistant a immédiatement couru vers le rond central, ce qui signifie que le but était valable.”

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez été poursuivi par ces supporters ?
“C’était la panique. Dans ces cas-là, on pense avant tout à se protéger. J’ai pris des coups et lorsque je me suis retrouvé à terre, j’ai eu la peur de ma vie. Heureusement, j’ai été protégé par certaines personnes, sinon je ne serais plus là pour en parler.”

Vous vous attendiez à une telle réaction ?
“Le match était tendu, je m’attendais à des agressions verbales comme c’est souvent le cas. Mais je ne pensais pas que j’allais être victime d’agressions physiques.”

Lorsque vous êtes rentré chez vous, quelle a été la réaction de vos proches ?
“C’est difficile pour eux de se rendre compte de ce qui s’est passé car ils n’étaient pas sur place. Pour ma part, c’est passé tellement vite que je n’ai même pas eu le temps de voir qui me protégeait.”

Vous avez pensé arrêter l’arbitrage suite à cet incident ?
“Cela fait 22 ans que je suis arbitre, c’est la première fois que je vis ça. C’est la première fois qu’on me touche. Mais je ne veux pas arrêter. Je reprends ma vie normale en espérant que ça ne se reproduise plus.”

Vous avez un message à faire passer ?
“Je regrette juste que nous n’ayons pas été soutenus avant ce match. On savait qu’il pouvait y avoir des incidents, j’aurais aimé que la police soit présente durant la rencontre.”

Interview > Sebastien Sterpigny
© La Dernière Heure 2013 






je pense monsieur que vous êtes victime d’un sentiment d’insécurité, mon fils qui entraîne des jeunes en Flandre et mon petit fils qui joue n’ont jamais été confrontés à de tels faits, vous devez parler d’un événement qui se passe sur une autre planète.
maintement si ce que vous dites est exact, je ne pense pas que faire venir la police sur place avant le match soit une solution, fait plutôt appel aux casques bleus de l’ONU !


2 commentaires:

  1. Où est le foot de "Bossemans et Coppenolle"?

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  2. Il est toujours là, mais sous le nom de Rachid et Rachida - clin d'oeil

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