mercredi 10 avril 2013

Jacob (UMP) qualifie Ayrault et Désir de "repris de justice



Surenchère verbale sur fond de moralisation de la vie publique : le chef de file des députés UMP qualifie le Premier ministre et le patron du PS d'"anciens repris de justice" en raison de leurs condamnations dans le passé


Christian Jacob (UMP) qualifie Jean-Marc Ayrault et Harlem Désir 
de "repris de justice"





La scène se déroule sous les ors de l'Assemblée nationale. Christian Jacob répond aux questions des journalistes à l'issue de sa conférence de presse hebdomadaire de chef de groupe. Interrogé sur le rapport Sauvé sur les conflits d'intérêts (janvier 2011), le patron des députés UMP lance : "Ce rapport, nous l'avons demandé. Et moi, contrairement à M. Ayrault, je ne suis pas un ancien repris de justice. Moi je n'ai pas été condamné à six mois de prison, ou comme M. Harlem Désir, à 18 mois." Après ce rapport Sauvé, l'ancienne majorité avait créé "une sanction pénale contre les déclarations de patrimoine erronées", a ajouté Christian Jacob.
Le Premier ministre avait été condamné en 1997 à six mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende (4.600 euros) pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public, en l'occurrence le journal municipal de Nantes, ville dont il était maire.
Quant à Harlem Désir, c'est pour avoir reçu des salaires fictifs d'une association que l'actuel premier secrétaire du PS a été condamné, en 1998, à dix-huit mois de prison avec sursis.
Déclaration de patrimoine, lutte contre les conflits d'intérêts, interdiction d'exercer certaines professions, instances de contrôle : le gouvernement prépare dans l'urgence une loi sur la moralisation de la vie politique pour tenter d'éteindre l'incendie provoqué par l'affaire Cahuzac. Le projet de loi sera présenté le 24 avril en Conseil des ministres.

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