mercredi 19 juin 2013

L’erreur majeure du règne d’Albert II

http://www.lesoir.be/
 par Martine Dubuisson
Si l’action en justice introduite par Delphine Boël, et révélée ce lundi par la RTBF, a résonné comme un coup de tonnerre, on ne peut dire qu’elle constituait une vraie surprise. Voilà des années que la fille naturelle d’Albert II souffre de la non-reconnaissance par son père. Des années que l’on s’attend à « quelque chose », après diverses interviews et de nombreuses créations artistiques dans lesquelles Delphine exprime sa souffrance.
A 45 ans, elle a franchi le pas. Osant réclamer au tribunal ce qu’elle n’a eu de cesse d’obtenir autrement : une reconnaissance de paternité, à travers l’ADN réclamé à Albert II, et à deux de ses enfants légitimes, Philippe et Astrid.
Longtemps, Delphine aurait accepté une reconnaissance côté jardin. Désormais, elle la réclame côté Cour.
Le procédé est violent ? Sans aucun doute. Il pourrait même se révéler contre-productif. Attaquer en justice un Roi en exercice, voilà qui n’est pas rien. Et pourrait se retourner contre l’intéressée.
Mais beaucoup d’observateurs le reconnaissent aujourd’hui (souvent anonymement) : la non-reconnaissance de Delphine par Albert II constitue une erreur importante de son règne, peut-être l’erreur majeure. Lorsque l’existence de sa fille a été révélée par l’écrivain Mario Danneels en 1999, il aurait pu, dans la foulée, la reconnaître. D’une manière ou d’une autre. Il aurait dû ? D’autres chefs d’Etat l’ont fait, comme François Mitterrand avec Mazarine. Voilà qui aurait grandi l’homme, et tourné la page médiatique.
Mais Albert II ne l’a pas fait. Il en porte aujourd’hui le poids. Et l’existence de sa fille naturelle lui est régulièrement rappelée, non sans abîmer son image. Désormais, deux de ses enfants en paient aussi le prix : ils sont, comme lui, cités au tribunal, celui-ci devant décider s’ils devront, in fine, donner ou non leur ADN pour que la paternité de leur demi-sœur soit authentifiée.
Le Roi aurait pu se passer de ce procès et de cette (mauvaise) publicité. Qui, comme souvent, tombe au mauvais moment : alors que la monarchie est déjà soumise à bien des vents contraires…

Les temps sont durs pour la royauté. Si il l'avait ..... si... si.... comme dit le diction "avec des si, on mettrait Paris en bouteille". 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire