Un bijoutier de Nice, déjà cambriolé en 2012, a été placé en garde à vue après avoir tué un malfaiteur qui venait de le braquer. Le fils raconte surtout le ras-le-bol lié aux braquages à répétition, tandis que Christian Estrosi demande des mesures fermes et rapides pour protéger les commerçants.
Un bijoutier de Nice, de 67 ans, a été placé en garde à vue ce mercredi. Il venait d'être braqué par deux malfaiteurs et a tué l'un d'entre eux qui s'enfuyait sur un scooter. Le voleur est décédé à quelques centaines de mètres de la boutique. TF1 a recueilli le témoignage de plusieurs commerçants témoins de la scène.L'un d'entre eux assure avoir "entendu des coups de feu, au minimum deux". Un autre a vu passer le scooter en fuite : "un des hommes avait une arme de poing, l'autre avait un fusil à pompe. J'ai entendu des coups de feu, on les a vus prendre le virage. Celui qui était derrière était un peu déstabilisé, il devait être touché parce qu'il a laissé tomber ce qu'il avait en main et dans le virage il est tombé (...) L'autre s'est arrêté pour essayer de le récupérer et ramasser ce qui était tombé. Il a essayé de soutenir son copain, comme celui-ci ne bougeait plus, il est remonté et il est parti".Le "ras-le-bol" et "la peur" des braquagesLa bijouterie avait déjà fait l'objet d'un vol à la disqueuse en 2012. Le fils du bijoutier, Yann Turk, est arrivé sur les lieux quelques minutes après les faits. Il raconte à TF1 que son père "était choqué, il avait un hématome au visage et au ventre. Mais surtout il ressentait le ras-le-bol d'avoir encore à subir ce genre de braquage et de cambriolage, ce n'est pas évident".
Ce hold-up intervient après une série de braquages sur la Côte d'Azur. "Tous les jours, on ouvre avec la boule au ventre, surtout depuis l'affaire Unik" à Cannes en 2011, un braquage au cours duquel un bijoutier avait été abattu d'une balle dans la tête par un des malfaiteurs. "On sait que le passage à l'acte est très facile", même si la boutique est "bien sécurisée, avec alarme et télésurveillance", a-t-il déploré. Le fils du bijoutier a aussi dit sa "peur" face à ce qu'il allait advenir de son père et s'est dit "surpris" du fait que ce dernier ait été armé, ignorant la présence de cette arme dans le magasin.
Non loin de la bijouterie braquée, Michel Unik, le frère jumeau du commerçant abattu à Cannes il y a deux ans, venu sur les lieux en "solidarité" avec le bijoutier arrêté, a fait part de son "inquiétude pour la profession". "Il n'y a pas un jour où il n'y ait une bijouterie braquée en France", a-t-il déploré. Même sentiment chez Bernard Chaix, président de l'Office du commerce et de l'artisanat de Nice, également venu sur place faire part du "ras-le-bol des commerçants confrontés tous les jours à des incivilités et des menaces".
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