vendredi 19 juillet 2013

Un lieu d'habitation décent

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Revisiter l’habitat permanent
Les députés wallons Ecolo proposent ; la ministre PS Tillieux n’est guère disposée.
On évalue entre 10 et 12 000 les personnes qui, en Wallonie, résident en permanence dans des caravanes et autres abris en zones dites de loisirs. Parfois par choix ; le plus souvent par nécessité et dans des conditions précaires - sinon dans l’habitat, dans les équipements collectifs. Une cartographie récente répertorie une centaine de ces sites HP (Habitat permanent), dans une trentaine de communes.
Un plan HP fut adopté en 2002 par le gouvernement wallon arc-en-ciel. L’idée centrale en était le relogement volontaire des résidents en dehors de ces sites. Une volonté fort contrariée par l’insuffisance de candidats et, c’est lié, la pénurie de logements "classiques" (notamment sociaux). Aussi, l’actuel gouvernement Olivier actualisa le plan, début 2011. Non sans mal : sur fond de susceptibilités tenaces entre coalisés PS et Ecolo.
Voici que le groupe Ecolo du Parlement wallon y dépose une proposition de résolution demandant à l’exécutif "une solution cohérente et durable". C’est en considérant, dénoncent les députés verts, que le plan actualisé ne remédie pas aux situations de conditions de vie indignes de résidents, qu’il n’assure pas leur sécurité juridique et qu’il n’envisage "aucune perspective d’avenir". Ouh là…
D’où un scénario en deux phases.
La première inviterait une commune à rédiger un plan de gestion sur base d’un état de lieux précis. Dès son adoption, le territoire aurait un statut "Périmètre HP", accordant aux recensés un droit d’habitation réel. De quoi mettre un terme à une insécurité juridique qui peut conduire à des expulsions (un cas actuel, à Durbuy). De quoi aussi, soutiens régionaux à l’appui, améliorer les conditions de vie notamment en distribution d’eau et d’électricité - "un enjeu crucial", insiste la députée Meerhaeghe, première co-signataire du texte Ecolo.
Son second volet ? Pour le long terme, toujours sur base volontaire, la commune rédigerait un plan de reconversions des sites HP en zones d’habitat alternatif. Pourquoi alternatif, pas habitat tout court ? Car sa caractéristique serait la petite taille de la parcelle et de l’habitation, histoire d’éviter les risques de spéculation foncière dans les zones HP.
Interrogée jeudi, la ministre wallonne coordinatrice du sujet, Eliane Tillieux (PS), n’a pas caché son manque de conviction. D’abord, elle ne voudrait pas laisser penser que "le gouvernement ne fait rien" même si, dit-elle, elle attend des initiatives demandées à son collègue à l’Aménagement du territoire qui n’est autre qu’un Ecolo, Philippe Henry… Et puis, elle réfute qu’il y ait insécurité juridique là où les communes sont partenaires de la Région ; épingle que tout renforcement de zone HP irait généralement à l’encontre des politiques Ecolo de lieux centralisés ; épingle les problèmes propres aux zones inondables ; préfère défendre des idées pilotes de reconvertir des zones HP en zone d’habitat. Alternatif ? "Pas sur la table aujourd’hui"…
"Nous espérons regrouper autour de nous un maximum de bonnes volontés", indique Isabelle Meerhaeghe, espérant un débat au Parlement wallon d’ici fin 2013. Entre nous, ce n’est pas gagné !P.P.

Madame Tillieux ne doit se poser aucune question quant à savoir où elle élira domicile, toutes les portes lui sont ouvertes, elle n'aura jamais ni faim, ni froid. En tant que socialiste, elle pourrait faire un effort et prendre la proposition des Ecolos en considération. Personne ne lui demande la lune, seulement, un endroit où s'abriter ( qui ne l'oublions pas est payant) et un minimum de confort, eau et électricité pour tous (qui, là encore, est payant). J'aimerais beaucoup que l'on me donne la définition d'un socialiste?  César de Paepe, Emile Vandervelde, Camille Huysmans, Paul-Henri Spaak, doivent se retourner dans leur tombe, leurs successeurs ne gardant que de socialiste : le nom. Un peu de dignité Madame, permettez aux moins favorisés de vivre décemment et ailleurs que sous les ponts. Même des travailleurs ne peuvent se permettre une habitation simple et décente tant les prix sont excessifs. 

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