samedi 13 juillet 2013

Tout sur la culture à Bruxelles

  • Source: l'avenir
  • Julien RENSONNET
BRUXELLES - L’idée du MAC, Musée au Canal, est désormais soutenue par 100 personnalités bruxelloises. Pour redynamiser la zone, la parlementaire sp.a Yamila Idrissi plaide pour l’implantation de ces collections modernes et contemporaines tout près de la Porte de Ninove.
«Pour Bruxelles, un musée d’art contemporain au Canal me semble un atout plus fort qu’un musée de la bière belge à la Bourse».
Comme l’auteur de «Congo» David Van Reybroeck, ils sont 100 personnalités bruxelloises à parrainer le projet de musée d’art moderne et contemporain en bord de canal, à Bruxelles. Arno veut «un musée qui soit aussi bon que l’Ancienne Belgique, temple de la musique actuelle». Geike Arnaert, ancienne chanteuse d’Hooverphonic, est déjà «Mad about MAC». Ben Hamidou est pour sa part persuadé qu’ «un musée d’art moderne a autant sa place à Molenbeek qu’à New York». Et pour le réalisateur Michaël Roskam, il s’agit d’une question de «dignité urbaine».
«Comme la Senne, l’art moderne est caché à Bruxelles»
Ce projet de MAC («Musée au Canal» ou MAK, «Museum Aan het Kanaal» en néerlandais) est né de la fermeture en 2011 de l’aile des Beaux-Arts consacrée au patrimoine belge d’art moderne, ce qui a indigné le milieu de l’art. «Bruxelles déborde d’œuvres d’art, mais tout comme la Senne, toutes ces belles choses y sont cachées», déplore la parlementaire Yamila Idrissi (sp.a), à l’origine du MAC. «Pour admirer Ensor, Delvaux ou Broodthaers, il faut donc se rendre à Paris, Londres ou New York».
Pour implanter ce musée, qui doit naître d’un geste architectural digne de la capitale de l’Europe, Idrissi désigne la zone du Canal, près de la Porte de Ninove. «A Londres, la Tate Moderne a jeté un pont entre le centre-ville et une zone où aucun touriste ne mettait pied auparavant». Et la parlementaire de prendre aussi exemple sur le MAS d’Anvers. «L’implantation d’un musée peut servir de catalyseur et de levier pour transformer un chancre en un endroit vibrant». C’est d’ailleurs sur la zone du Canal que s’est également porté le choix informel du Gouvernement bruxellois lors de leur réunion à Ostende, fin mai.
Collections publiques et privées
Le plan de financement de ce Pompidoux bruxellois est encore dans les limbes. Mais Yamila Idrissi parie sur un partenariat public-privé. Pour y mettre quoi? Les collections modernes des Beaux-Arts, bien sûr, mais pas seulement. «Les banques et les entreprises publiques sont propriétaires de magnifiques collections. L’addition de collections privées pourrait permettre de constituer un ensemble international hors classe de pas moins de 10.000 œuvres».
Comme le dit Stromae, «Ce musée au canal serait formidable».

Merci à Charles

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire