lundi 15 juillet 2013

THE BOSS - THE BEST- THE ONE

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L’ouragan Bruce a soufflé sur Werchter

MUSIQUE / FESTIVALS Springsteen a comblé ses soixante mille fans. Et même les autres…
Faut-il être fan de la première heure - au hasard, prenons Antoine de Caunes, qui voue une véritable dévotion au "Boss" - et avoir le bon vieux rock "made in USA" vissé aux tripes pour succomber à la fougue légendaire de Bruce Springsteen ? Nous le pensions… Car jamais, confessons-le, l’auteur de ces lignes n’avait pris la peine de se pencher sur le "cas" Springesteen. De passage l’an dernier à "La Libre", l’ex-enfant du rock nous avait pourtant redit toute son admiration pour le natif de Long Branch, New Jersey. Et face à notre mine circonspecte, de Caunes nous avait lâché, un brin irrité : "Allez le voir en concert, on en reparlera !" Ciao, bonsoir…
Il aura fallu un peu plus d’un an pour mettre la main sur le "Boss", de passage samedi soir à Werchter, version "Classic" (sa dernière apparition belge remontait tout de même à 2008). "Il donne tout", avait encore martelé de Caunes, "comme s’il voulait que chaque spectateur ait le sentiment d’avoir droit à un traitement de faveur".
La curiosité aiguisée par de tels propos, nous avons donc fait le pèlerinage de Werchter pour voir ce que valait vraimenet cette prétendue "bête de scène". Et ce que nous avons vu, osons le mot, relève de l’extraordinaire.
Bruce Springsteen est, de fait, une véritable bête. De celles qui, affamées, bondissent, rugissent, hurlent, mais qui savent aussi attendrir et émouvoir sa proie. Une bête monstrueuse, même, qui envoûtent tous ceux qui s’en approchent.
Il est 21h50. Après avoir pris plaisir à découvrir le duo Ben Harper&Charlie Musselwhite, et à redécouvrir l’increvable Carlos Santana (on n’en dira malheureusement pas autant de la pathétique Blondie et des Anglais bien trop proprets de Keane), le moment est venu, pour les 60 000 spectateurs présents, d’offrir à leur "Boss" une immense ovation.
Can you feel the spirit ?
Avec son look de cow-bow texan, ses 63 ans au compteur et ses seize fidèles du E Street Band (quelle bande !), la bête lance les hostilités par un tonitruant "One ! Two ! Three !" en introduction de "Spirit in the Night". A peine le décompte lancé, l’ami Bruce part à l’assaut des premières rangées de fans. Durant près de trois heures de concert (mais comment fait-il, bon sang, pour tenir la distance ! ?), il ne cessera de faire des allers-retours entre scène et public. Embrassades, mains serrées, poses-photos, danses improvisées, chants partagés…
Au passage, il collectionne - grande tradition Brucienne - les bouts de cartons sur lesquels le public a inscrit un titre de chanson qu’il veut entendre. Et le "Boss" de s’exécuter illico presto.
Manifestement aussi heureux que les 60 000 fans d’être là, Bruce Springsteen paraît improviser une "setlist" mêlant classiques (dont un enchaînement magistral "Born in the USA", "Born to Run" et "Dancing in the Dark"), nouveautés (tirées du 17e album "Wrecking Ball" paru au printemps 2012) et reprises ("Jailhouse Rock" et "Follow that Dream" du King Elvis et "Twist and Shout" des Beatles). On a droit aussi à un duo intimiste avec Ben Harper.
Passé minuit trente, Bruce salue ses comparses d’E Street pour entamer, guitare acoustique en bandoulière, un "Thunder Road" qui fait frissonner une foule subjuguée.
Alors, monsieur de Caunes, nous sommes désormais tout disposés à reparler avec vous de Mr Springsteen.

Un plus grand passage sur les ondes serait super fantastique.

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