mardi 12 février 2013

Belgique et Algérie vont examiner les questions de visa et d'immigration


La Belgique et l'Algérie vont mettre sur pied un "mécanisme de contact" pour évoquer les questions de visa et d'immigration qui posent problème entre les deux pays, a affirmé mardi le secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à la Migration, Maggie de Block, et son homologue algérien Belkacem Sahli.

Ce "groupe de concertation et de coordination permanent" doit aborder une solution durable aux points litigieux que sont, du côté algérien, la délivrance de visas pour les Algériens souhaitant se rendre en Belgique, et du côté belge, le problème de l'immigration illégale.

Selon les chiffres de la secrétaire d'Etat, 5.502 personnes se disant de nationalité algérienne ont été interpellées l'an dernier en Belgique et 893 étaient détenues dans une prison belge. "Mais 80% des gens qui sont présumés Algériens ne sont pas Algériens", a rétorqué M. Sahli devant quelques journalistes, à l'issue d'entretiens avec Mme De Block, qui effectuait une visite de travail d'une journée à Alger en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders.

Certaines de ces personnes en séjour illégal ou détenues sont en effet dépourvues de documents d'identité et se font passer pour des Algériens en sachant qu'il sera difficile de prouver leur identité réelle faute d'échanges d'informations de ce genre entre Bruxelles et Alger.

La solution évoquée entre Mme de Block et M. Sahli, qui est secrétaire d'Etat pour la communauté nationale à l'étranger, passe par l'identification formelle de ces personnes par le biais des empreintes digitales. Car en Algérie, tout détenteur d'une carte d'identité doit obligatoirement donner ses empreintes digitales aux autorités.

En vue de leur "réadmission", a précisé M. Sahli.
Le secrétaire d'Etat algérien a pour sa part réclamé des progrès dans la délivrance des visas pour les Algériens désireux de se rendre en Belgique qui est "très lente", selon lui.

Il a aussi évoqué devant la presse des cas de "mauvais traitements" infligés à des Algériens à leur arrivée à l'aéroport de Bruxelles-National.

Du côté belge, on a annoncé la mise sur pied d'une procédure "fast track" (rapide) pour l'octroi des visas à des hommes d'affaires ou à des employés d'entreprises, à des équipes sportives et à des groupes culturels.
© La Dernière Heure 2013

1 commentaire:

  1. "Fast track" encore un anglicisme (cela contente tout le monde "I suppose").
    En Algérie "tout détenteur d'une carte d'identité" cela signifie qu'il y a des personnes qui n'en ont pas. Je vois mal un clandestin produire un papier d'identité. Nous (et en particulier nos politicards) sommes des fêlés de la cafetière, pas les immigrés illégaux.
    Pourquoi, infligerions-nous de mauvais traitement à des Algériens arrivant à l'Aéroport de Bruxelles-National? Ce ne sont pas des illégaux, puisque n'appartenant pas à l'espace Schengen, ils doivent produire des papiers en bonne et due forme à la douane. Sur ce point un petit éclaircissement me ferait plaisir.

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