lundi 25 mars 2013

Nos ministres sont-ils compétents ?



Pour la plupart, leur diplôme
n’a rien à voir avec leurs fonctions.
Un problème ? 

Quelle cacophonie ! La gestion du dossier photovoltaïque fut pour le moins laborieuse… L’opposition MR dénonce “l’amateurisme” du gouvernement wallon. A-t-il raison ? !


De manière plus générale, les très nombreux ministres et secrétaires d’État (libéraux, y compris) que compte notre pays sont-ils compétents ?

Au-delà de la problématique de la filière photovoltaïque en Wallonie, la question prend tout son sens avec la crise économique actuelle. En Italie, un gouvernement dit d’experts avait été mis en place pour tenter de sortir le pays du marasme financier. Sous-entendu : les professionnels de la politique n’en seraient pas capables…

Force est de constater en tout cas qu’en Belgique nos ministres sont parfois en charge de compétences à des kilomètres de leur formation de base…

Olivier Chastel (MR), par exemple, est diplômé en pharmacie (à l’ULB). Le voilà aujourd’hui ministre du Budget. De même, la ministre de l’Emploi Monica De Coninck aurait pu être professeur de morale…

Jean-Marc Nollet (Écolo), au centre des critiques à propos du photovoltaïque, est, lui, licencié en sciences politiques (orientation relations internationales). Mais il est aujourd’hui en charge, entre autres, du Développement durable, de l’Énergie, du Logement, de la Fonction publique et de l’Enfance…

Deux contre-exemples. Celui de Sabine Laruelle (MR). Ingénieur agronome de formation, elle est ministre de l’Agriculture est des Classes moyennes. Et celui de Paul Furlan (PS), diplômé en gestion des administrations publiques, qui est ministre wallon des Affaires intérieures.

Bref. Ne faudrait-il pas confier la gestion des affaires publiques à des experts, sachant que les lois et décrets resteraient votés par les Parlements composés de gens élus ? Ou, à l’inverse, l’expertise s’acquiert-elle avec l’expérience, l’important pour un ministre étant sa légitimité démocratique ?

Les deux hypothèses ont sans doute du bon et du mauvais. Mais une chose est sûre : les jeux de pouvoir et d’influence biaiseront toujours le débat politique…

Les ministres n’ont pas toujours été élus

Comme rien dans la Constitution de notre pays ne s’y oppose, les partis qui participent à un gouvernement peuvent très bien désigner pour occuper une fonction ministérielle une personnalité émanant de la société civile qui ne se serait jamais présentée à une élection. Dans un passé récent, certains de ces parachutages ont connu différentes conclusions.


Marie Arena (PS). C’est en avril 2000 que cette conseillère au cabinet Daerden, ancienne du Forem, reprend les compétences ministérielles de son patron à la Région wallonne. Elle participera plus tard à différents scrutins avec des fortunes diverses. Elle occupera d’autres postes ministériels (fédéral, Communauté française). Elle est actuellement sénatrice.

Marie-Dominique Simonet (CDH). En 2004, alors qu’elle est directrice du Port autonome de Liège, elle entre en politique comme ministre wallonne et de la Communauté française. Elle participera à son premier scrutin aux communales de 2006.

Paul Magnette (PS). Professeur d’université et membre du PS, il mène en 2007 une mission de médiation à Charleroi à la demande d’Elio Di Rupo. Il rejoindra ensuite le gouvernement wallon pour un bref passage avant de devenir ministre fédéral. Il s’est depuis lors présenté face aux électeurs à plusieurs reprises. Il est président du PS faisant fonction et bourgmestre de Charleroi.

Nous pourrions également citer d’autres personnalités ayant été nommées ministres sans mandat législatif antérieur. Jean-Claude Marcourt (PS) ou Jean-Pascal Labille (PS) sont de ceux-là. Dans l’histoire récente, c’est surtout au PS que l’on procède de cette manière.

© La Dernière Heure 2013

........ déjà que si certains avaient eux un peu de logique et ........
......... de lucidité, nous ne serions pas obligés de payer très ........
.........cher aujourd'hui les erreurs monumentales du passé.........

5 commentaires:

  1. Diplômé ou pas un Ministre est capable de tout, il est à lui seul "les 3 singes" mais avec un autre slogan : Il sait tout, Il connait tout, Il a l'immunité". Et comme il a toutes les qualités, il ne doit pas passé d'examen.
    Diplômé tout court (même avec un bac+), le petit citoyen doit être, polyglotte, sortir de l'école avec, minimum, 5 ans d'expérience, accepter un salaire minimum et une taxation maximum.
    Non diplômé, dommage, il y a le recyclage (je sais on dit reconversion).
    Avant on rêvait de devenir chevalier, princesse, astronaute, pompier, infirmière ..... aujourd'hui, demandez à vos enfants de faire le rêve de DEVENIR MINISTRE.

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    1. Je dois revoir ma grammaire, et non, je ne suis pas ministre.
      "il ne doit pas passer d'examen" moi SI.

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    2. si tout cela ne nous avait pas amené ou nous en somme aujourd'hui, on en rigolerait, ex : Dardenne, malheureusement celui qui dans les prochaines années devra travailler avec ses deux mains risquera souvent de connaître des traversé de désert.
      pauvre travailleur, pris entre d'un côté ,d'un voleur et de l’autre côté d’un profiteur.

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    3. Je ne veux pas créer la polémique avec vous MAW, mais il y a côté "chômeur" des jeunes qui voudraient MAIS.... ma fille a eu un CDD de 3 mois, qui s'achève le 29/03(elle a dû prendre le statut d'indépendant vu son diplôme artistique, qui est tout de même un BAC +3, car l'on ne sait pas quel intitulé mettre sur son contrat de travail), elle va maintenant animer un stage pendant les vacances de Pâques (toujours en prenant le statut d'indépendant) et puis ben ... ce sera à nouveau la galère. Mon fils se débrouille, il s'est présenté à un emploi, ils étaient 42.
      Ils n'ont pas fait le bon choix dans leurs études, mais là, ils sont dans la vie active. Savez-vous, que pour être vendeur, il faut avoir fait l'école de marketing et oui, pourtant je peux vous assurer que si vous avez mon fiston face à vous, il vous vendrait votre propre chemise mais .... Il fut un temps que les moins de .. ans ne peuvent pas connaître où l'on vous engageait (à l'essai) même si vous n'aviez jamais fait le boulot, aujourd'hui vous êtes cantonnés dans des limites imposées par des plans de toutes sortes, et le libellé de votre diplôme.
      J'ai été diplômée un 30 juin, le 1er juillet j'entamais ma carrière, comme dit c'était un temps que les moins de .. ans ne peuvent pas connaître.

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    4. vous prêcher un convaincu Leonie !

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