samedi 31 août 2013

Bruxelles, sécurité? pas de sécurité?

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Chapitre 1
Alain Destexhe veut renforcer l'arsenal répressif contre la criminalité
vendredi 30 août 2013
Le député bruxellois et de la fédération Wallonie-Bruxelles, Alain Destexhe (MR) a une nouvelle fois plaidé vendredi pour un renforcement de l'arsenal répressif à l'égard de la criminalité, selon lui en hausse à Bruxelles au cours de la dernière décennie. D'après lui, alors que déjà les délits étaient proportionnellement plus nombreux en Belgique qu'aux États-Unis au début de la dernière décennie, les statistiques policières révèlent une forte hausse de la criminalité violente tant en chiffres bruts que par 100 000 habitants entre 2000 et 2011. Mais sa méthodologie pose question.
A Bruxelles, on a ainsi observé, constate-t-il une augmentation de 16,2% d'infractions contre l'intégrité physique, de 19,2% de coups et blessures, de 10,1% de meurtres et d'assassinats, de 158,9% de bagarres au couteau. Autre chiffre avancé par le député MR: en 2011, on a recensé 453 viols sur base des plaintes introduites. S'appuyant sur les données statistiques, Alain Destexhe a toutefois reconnu la limite de l'exercice car dans d'autres domaines, le nombre d'infractions diminue sensiblement parce que, d'après lui, on renonce à poursuivre, par exemple en matière d'usage de drogue où l'on a enregistré une baisse de 93,2% des infractions.  Durant la dernière décennie, les effectifs policiers ont cependant augmenté, a-t-il ajouté, estimant que les chiffres en matière de criminalité violente illustrent l'échec de la puissance publique dans sa mission d'assurer la sécurité des citoyens.
Des mesures répressives plus sévères et une meilleure application des peines
Fort de son constat, le député libéral plaide dès lors pour l'application de la tolérance "zéro" dans les zones plus sensibles, pour l'instauration d'un tribunal des flagrants délits, comme en France, où les chiffres de la criminalité ne sont pas brillants non plus, a-t-il concédé, et pour l'exécution plus systématique des peines de prison dans leur pays d'origine pour les ressortissants étrangers.  Autres mesures souhaitées par Alain Destexhe: l'exécution effective des peines de prison de moins de 3 ans, la suppression de la liberté conditionnelle avant la moitié de la peine, une réforme du dispositif à l'égard de la délinquance juvénile, ou encore la fusion des zones de police à Bruxelles.
Une méthodologie "discutable"
La méthodologie d'Alain Destexhe pour analyser l'évolution de la criminalité en Belgique et dans la capitale est très critiquable, a estimé pour sa part le député-bourgmestre FDF d'Auderghem, Didier Gosuin, après avoir consulté les services de la zone de police dont dépend sa commune au sujet des chiffres avancés par le député libéral.Pour le chef de file des FDF au parlement bruxellois, cela relève d'une stratégie consistant à justifier à tout prix un a priori politique sur la problématique de la sécurité.
"Cela relève une nouvelle fois d'une stratégie libérale consistant à être au pouvoir à tout prix et à cracher en même temps dans sa propre soupe, d'autant que sur la période concernée, le département concerné (le ministère de l'Intérieur, ndlr) était géré par les libéraux", a ajouté le chef de file des FDF.
Didier Gosuin enfin jugé la démarche d'Alain Destexhe "très dénigrante" pour les gens qui gèrent au quotidien la sécurité sur le terrain à Bruxelles.
Joëlle Milquet conteste
La ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet (cdH), a aussi contesté les chiffres de criminalité présentés par Alain Destexhe. Les statistiques officielles font état d'une baisse de plus de 5% de la criminalité en 2012, affirme Joëlle Milquet.
"'Bruxelles, Orange mécanique?' " se demande soudain, lancement de campagne électorale oblige, le député libéral Alain Destexhe. Il n'est pas certain que Stanley Kubrick - l'auteur du film Orange Mécanique - apprécierait cette allusion hors de propos. Ce qui est en revanche avéré, c'est que depuis 2012 et l'arrivée pour la première fois d'un ministre non libéral à l'Intérieur (après plus de douze ans de présence libérale à l'Intérieur), la pseudo 'mécanique' est certes bien orange mais surtout à la baisse. 'Orange dynamique', donc", affirme la ministre dans un communiqué.
Joëlle Milquet "constate sans surprise que, étrangement, les données statistiques utilisées par Monsieur Destexhe s'échelonnent de 2000 à 2011, sans tenir compte des données de l'année 2012 qui pourtant sont disponibles et ont été présentées à la presse en date du 8 juillet dernier". Si la criminalité a fortement progressé à Bruxelles entre 2000 et 2011, passant de 165.208 faits reportés à 196.432, "la tendance s'inverse en 2012", avec une baisse à 185.897. Cette baisse de 5,4% est la plus importante de toutes les Régions du pays (-1,6% en Flandre et -4,8% en Wallonie). Elle est en outre plus marquée pour les atteintes à l'intégrité physique (-10% entre 2011 et 2012). Joëlle Milquet y voit la preuve du succès des mesures qu'elle a prises, notamment "une augmentation inédite de recrutement" de policiers. "Monsieur Destexhe a juste présenté le bilan de la gestion libérale de l'Intérieur. Dommage pour ses collègues", conclut-elle.
D'après Belga


Chapitre 2
La criminalité à Bruxelles: "Orange mécanique", ou pas?
samedi 31 août 2013
Certains, comme le MR Alain Destexhe, dénoncent une insécurité exponentielle, avec une hausse angoissante des actes violents dans la capitale. Pas du tout, répond la ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet qui rétorque que la criminalité est en baisse. Deux visions opposée d’une même réalité. Les uns comme les autres se basent pourtant sur les chiffres de la police.
C'est un débat qui émerge à chaque approche d'élections: la criminalité des villes, et en particulier celle qui règne à Bruxelles. Faut-il avoir peur de sortir de chez soi? Oui, assure Alain Destexhe qui n'hésite pas à parler d'un Bruxelles "Orange mécanique", en référence au titre d'un film connu pour sa violence crue. Non, répond la cdH Joëlle Milquet, ministre de l'Intérieur pour laquelle nos policiers n'ont jamais aussi bien travaillé, le nombre de faits enregistrés baisse globalement.
Statistiques critiquables
Et c’est le nœud du problème: tous deux se basent sur les statistiques de la police qui ne comptent pas le nombre de faits survenus, mais le nombre d'interventions policières.
Si une zone décide d'être plus sévère face aux dealers, elle en arrêtera plus, les statistiques donneront l'impression d'une hausse du trafic de drogue. D'où l'appel des criminologues à se méfier de ces données. Certains d'entre eux plaident pour le retour des enquêtes directes, auprès des habitants pour leur demander de quoi ils ont été victimes ces derniers mois. La dernière de ces enquêtes, menée auprès de 39 000 habitants, remonte à 2009. Mais depuis, plus rien. Elle montrait, à l'époque une criminalité légèrement supérieure à Bruxelles par rapport aux autres villes belges, mais en stagnation.
Les chiffres ont beau être sujet à caution, ils font l'objet de sorties médiatiques passionnelles et certaines entretiennent la peur. Citation du jour par Alain Destexhe: "nos concitoyens ne sont plus en sécurité nulle part, y compris à la maison".
Myriam Bale









   


       



A force de fermer les yeux, on y arrive





Complément de commentaire de MAW


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