dimanche 18 août 2013

Le gouvernement égyptien persiste et signe

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Le gouvernement égyptien balaie les critiques occidentales
Quoi qu'en dise l'Occident, le gouvernement égyptien n'entend pas se laisser dévier de sa ligne dure à l'égard des Frères musulmans. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Fahmi, a déclaré à la presse dimanche que son gouvernement avait la mission de faire régner l'ordre, et ce, en dépit de menaces occidentales de mettre fin à certains projets de développement ou à d'autres aides financières.
Les dirigeants de l'Union européenne ont averti dimanche le gouvernement égyptien que l'UE était prête à "réexaminer" ses relations avec ce pays si la violence ne cesse pas. Dans un communiqué, le président de l'UE, Herman Van Rompuy, et celui de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, affirment notamment que "la violence et les tueries de ces derniers jours ne peuvent être ni justifiés ni tolérés" et que "les droits de l'homme doivent être respectés et protégés. Les prisonniers politiques doivent être libérés".
Cette déclaration a été publiée à la veille d'une rencontre diplomatique européenne de haut niveau sur le sujet, qui devrait décider d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 28 dans les jours qui viennent.
Condamnation unanime de la répression
De son côté, l'ONG Amnesty International estime que la réponse des autorités égyptiennes aux manifestants avait été "largement disproportionnée". "Quand certains manifestants ont fait usage de violence, la réponse des autorités a été largement disproportionnée, apparemment sans faire de différence entre les manifestants violents et non violents", selon Amnesty International.
Craignant de nouvelles violences, les Etats-Unis ont annoncé que leur ambassade au Caire resterait fermée dimanche.
Londres et l'ONU ont dénoncé un "usage excessif de la force" contre les manifestants, alors que Berlin a appelé au "dialogue", seule solution pour éviter la "guerre civile".
La Bolivie, a quant à elle, qualifié la répression de "génocide". En revanche, Amman et surtout Ryad ont affirmé soutenir le pouvoir égyptien "face au terrorisme".
L'imam d'Al-Azhar, plus haute autorité de l'islam sunnite, a condamné les attaques contre les églises coptes et appelé "tous les Egyptiens à la réconciliation", tandis que le pape François a dit qu'il continuait à prier pour la paix en Egypte.
L'épreuve de force et les heurts sanglants n'ont pas connu de répit ces derniers jours malgré les condamnations internationales et les appels à la retenue. 
Le 25 août, s'ouvre le procès des principaux dirigeants de la confrérie, dont son Guide suprême en fuite Mohamed Badie, pour "incitation au meurtre" de manifestants pro-Morsi. Vendredi, l'un des fils de Mohamed Badie a été tué dans les violences et samedi le frère du chef du réseau Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri a été arrêté.
Les islamistes ont à nouveau appelé à manifester dimanche contre le coup militaire en Egypte faisant redouter de nouveaux heurts dans le pays plongé dans la crise et la violence qui a fait en quatre jours plus de 750 morts. 
Le ministère des Biens religieux a néanmoins annoncé que les mosquées ne seraient désormais plus ouvertes que pour les prières, tentant ainsi d'éviter les rassemblements islamistes dans ces lieux de culte d'où partent les manifestations pour appeler au retour du président islamiste Mohamed Morsi destitué et arrêté le 3 juillet par l'armée.
Samedi, après un face à face de plusieurs heures marqués par des échanges de tirs, la police a évacué de force des centaines qui étaient retranchés dans la mosquée Al-Fath du Caire -dont certains ont ensuite été tabassés par une foule en colère-. Quelque 385 personnes ont été arrêtées.
RTBF et agences

Le gouvernement égyptien est soutenu par la Jordanie et l'Arabie Saoudite



MAW

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