jeudi 26 septembre 2013

Réintégration des sans-abris: le gouvernement lance un projet-pilote

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Sans logement, c'est presque impossible de décrocher un emploi. Et sans emploi: comment se payer un logement? Pour briser ce cercle vicieux de la précarité, le gouvernement lance un projet-pilote dans cinq villes. L'idée est d'offrir un toit à une centaine de sans-abris, comme premier pas de leur réintégration dans la société. Les premiers ont emménagé début du mois. Du côté des associations qui défendent les sans-abris, c'est une bonne chose, mais ce n'est pas suffisant.
Tout le monde à droit un logement, sans condition... même ceux qui ont fait des erreurs. C'est Maggie De Block qui le dit. La secrétaire d'état à l'Intégration sociale fait ce pari : un logement pour retrouver sa dignité et entrer dans la spirale positive de la réinsertion.
 En plus d'un logement, le programme prévoit un accompagnement social, médical et psychologique. Pour Coralie Buxant, la coordinatrice du projet, c'est fondamental: "C'est leur donner les meilleurs outils, les meilleures conditions pour se réinsérer. Et ça implique au départ de les aider à retrouver confiance en soi, de retrouver une estime de soi nécessaire pour entamer des démarches de recherche d'emploi, dans les relations socio-affectives, ... C'est une sécurité de base qui est proposée à ces personnes sans-abri". 
 Les premiers bénéficiaires sont installés dans leur logement depuis le début du mois. Ils étaient ce qu'on appelle des sans-abris "chroniques", particulièrement fragiles. Budget de l'opération : plus de 800 000 euros par an. Mais au final, une économie pour l'État selon Coralie Buxant: "Cet investissement est payant au bout du compte parce qu'en se maintenant dans un logement, ces personnes ont moins recours à une nuitée à l'hôpital, en prison éventuellement... ça coûte donc moins cher au final". 
 Un logement pour tous et sans condition, le principe existe déjà à l'étranger où il a fait ses preuves. Maggie De Block espère le même succès chez nous. Première évaluation dans deux ans. 
 Oui, mais...
 Pour Jean Peeters du Front commun des SDF, c'est bien mais ça ne compense pas la politique antisociale du gouvernement. "C'est un pas dans la bonne direction", juge-t-il. Mais il temporise: "C'est loin d'être suffisant s'il n'y a pas en plus tout un travail qui se fait pour diminuer la pression sociale, pour augmenter le nombre de logements pour les bas revenus, etc." 
Selon Jean Peeters, Maggie De Block contribue elle aussi à l'accélération du nombre de SDF dans les rues "avec toute la chasse à la fraude sociale" qu'elle mène. 
Cet encadrement est absolument indispensable pour Claude Emonts présidents des CPAS de Wallonie mais c'est cher. Il espère que les budgets vont suivre sous peine d'aller "droit dans le mur": "Pour le moment, il est tout-à-fait évident que les CPAS n'ont pas les moyens de suivre ce type de programme. Nous n'avons pour le moment pas suffisamment de personnes pour faire bien ce que nous avons à faire", déplore-t-il.
 Simon Bourgeois

Projet-pilote?, l'idée est bonne mais elle tiendra combien de temps? La première mise en place est faite, comment les sans-abris ont-ils été sélectionnés? Qui va payer? 
Tentez de trouver un logement est un parcours de combattant, surtout si vous n'avez qu'un seul revenu.
On vous demande, 3 mois de fiches de paie, ceci afin de voir si vous ne dépassez pas les 2/3 de vos revenus pour la location, si oui, vous pouvez allé voir ailleurs. Les aléas de la vie font que ... bof c'est une trop grande polémique. Elle est de mise en cette période pré-électorale, des promesses, quelques initiatives et après mai 2014?.!!!! Nos élus retrouveront leurs avantages, leurs beaux salaires, leurs belles maisons, elles ne connaîtront pas la faim, le froid, et nous nous retournerons aux temps de Dickens. Durant les longues soirées d'hiver, aux lueurs des chandelles, lisez la réalité de Dickens, Zola.
Et visionnez "Daens" de Stijn Coninx

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